lundi 9 juin 2014

Ma brève relation avec Tinder




Après de nombreuses tentatives d’avoir une vie amoureuse, et d’avoir échoué l’idée numéro 43 (soit de googler comment contrer une malédiction), je passe à l’idée 44 (suite au conseil (étrange?) d’un intervenant) et m’inscrit pour la première fois sur une application de rencontre. Je n’ai jamais cru que ce genre de chose était pour moi (sans pour autant dire que c’est mauvais pour d’autre) mais j’ai tout de même laissé une chance à cette app que je savais de plus en plus populaire : Tinder.

Pour ceux qui ne connaissent pas, tu t’y fais un beau profil avec 3-4 photos, une petite description et on te propose tout plein de monde de ton coin, qui correspondent avec la catégorie d’âge qui t’intéresse, et qui partagent les mêmes intérêts que toi sur Facebook (tel que la page « Si toi aussi ton nom commence par un C,D,F,M,L, X, 42 » que tu as liké quand tu avais 12 ans). Tu vas alors défilé toutes ces personnes une par une, clique « like » ou souvent « dislike » pour indiquer ton intérêt, et si cette personne a elle aussi cliqué « like » comme toi, ça fait un beau match et vous pouvez parler ensemble.

La première tentative a duré 5 minutes, j’ai disliké plein de monde, j’ai accidentellement liké un moche, puis j’ai supprimé mon compte. Bon, ensuite une amie (que j’avais forcé à s’inscrire) me raconte qu’elle a rencontré quelqu’un de chouette là-dessus alors je redonne une chance à Tinder en me disant qu’au pire, j’écrirai un article là-dessus.

La suite en appuyant sur le bouton « avance rapide » :
-Dislike, dislike, dislike, dislike…
-J’ai disliké tellement de personnes que Tinder est en retéléchargement.
-Je pourrais faire preuve d’indulgence et liker quelqu’un…
-Fuck, un match.
-Dislike, dislike, dislike, petit like (yes, pas de match), dislike…
-Oh mon dieu, un profil d’une souris, like.
-Quelqu’un me parle. Je tchoke. Puis je réponds (pour avoir quelque chose à vous raconter), il propose snapchat.
-Il tchoke snapchat car il se trouve moche (alors que je montre même ma face un dimanche pyjama). Il m’écrit le lendemain, je réponds pas tout de suite et il est triste.
-Je planifie de lui dire qu’il m’intéresse pas mais heureusement il ne me réécrit pas alors pas besoin de faire ça en me sentant cheap.
-Un autre me répond pas et un autre (tsé, pour varier les choses à vous raconter) n’a rien à dire.
-L’amour de ma vie, la souris, n’a pas été un match.
-Je laisse tomber snapchat en pouvant au moins dire que j’ai essayé.

Rapport de tentative numéro 44 (application de rencontre) :

L’application est du moins amusante, on peut rire des trop prétentieux, demander à ses amies si on en like un ou non, être content de voir un match et participer à tout ça comme si c’était un jeu. C’est également peu intimidant, on sait que c’est nous qui a le pouvoir, on peut simplement liker ou disliker une personne sans que quiconque le sache et c’est seulement si l’autre aussi s’intéresse à nous que l’on est avisé qu’il y a un match et que l’on peut commencer à parler à cette personne en sachant qu’elle nous trouve déjà cute (inventez moi ça dans la vraie vie et j’achète). Il n’y a pas trop de restrictions (du monde de notre coin, de la catégorie d’âge qu’on cherche et du sexe qui nous intéresse) alors tout le monde a une chance et on est parfois surpris de trouver cute quelqu’un qui ne serait pas de notre genre. On peut ensuite « collecter » les matchs, montrer à nos amies que le gars cute nous trouvait cute lui aussi finalement, et commencer une conversation un peu malaisante au début (comme toujours) qui peut finir par bien aller. Et rendu là, le principe de Tinder est pas mal fini, c’est sensé avoir été cool, continuez ça comme vous pouvez (mais ça a déjà été bien comme façon de partir).

Par contre, comme la raison pour laquelle je n’utilise pas non plus quelconque autre site de rencontre, c’est qu’on ne peut pas voir (dès le départ) les personnes en vrai. Et considérant que 90% de ceux qui m’intéressaient dans la vraie vie ont un profil Facebook qui ne leur ressemble pas, j’ai probablement manqué plusieurs gars biens au profit de quelqu’un qui avait une photo bien plus jolie que sa véritable face. Le choix des personnes qui nous intéresse se base seulement sur le physique, qui oui est important quand on rencontre quelqu’un, mais il manque encore de nombreux éléments essentiels tel que la personnalité, l’attitude, la façon de se présenter et les phéromones! (voir article que je devrais écrire un jour). De plus, se baser uniquement sur une photo de quelqu’un qui essaie (probablement) de se montrer sous son plus beau jour, c’est comme entrer dans un bar, faire un clin d’œil au premier pas si pire et voir s’il nous renvoie un clin d’œil lui aussi. Cela peut être intéressant pour certains, mais pour ceux qui recherchent une relation plus sérieuse, votre taux de réussite risque de ressembler à celui que vous retrouverez dans un endroit connu pour ses One Night Stand.


Résultat? Je n’ai sans doute pas appris mais plutôt confirmé certaines choses : rare sont les personnes qui m’intéressent, essayer d’être compatissante en donnant une chance à quelqu’un de pas si pire mènera à l’échec, je ne peux pas apprécier quelqu’un sans le rencontrer en vrai et les sites de rencontre ne sont certainement pas pour moi. Ma brève relation avec Tinder a donc été plutôt insignifiante, mais je pourrai du moins dire à ma psy que j’ai essayé. Prochaine étape : tentative d’avoir une vie amoureuse (idée 45) : essayer d’inventer un filtre d’amour. 


Question commentaire :
Considérant le taux de réussite du filtre d'amour, quelle idée me conseillez-vous pour ma tentative numéro 46 d'avoir une vie amoureuse?


vendredi 30 mai 2014

"Je n'ai pas trompé ma femme, je me suis juste trompé de femme"




Une pratique très peu acceptée et pourtant également très peu marginale, l’infidélité a su briser plusieurs amours au nom d’un autre. Au Québec, près d’une personne sur cette avoue avoir trompé son/sa partenaire, 44% avoue avoir déjà tenté le coup[1], et pourtant, la grande majorité d’entre eux considèrent la fidélité comme une valeur importante.

Selon Gérard Leleu[2], médecin psychothérapeute, l’infidélité serait l’expression d’un manque dans le couple. Que ce soit un manque d’attention, un manque de sexe (ou des fantasmes spéciaux que son partenaire ne sait pas réaliser), un manque de nouvelles expériences ou différents autres problèmes de couple qui rend l’infidèle insatisfait. Les infidèles peuvent aussi avoir peur de passer à côté de quelque chose et vouloir se sortir de la trop lassante routine. Pour certains, avoir des enfants peut également devenir un élément déclencheur alors que les hommes peuvent commencer à voir leur femme plutôt comme une mère, que comme une femme à désirer. Avoir une aventure avec une autre personne s’explique ainsi par de nombreuse différentes raisons mais consiste souvent en une façon de combler certains vides qui ne sont pas satisfait par le partenaire. Si ceux qui ont un(e) amant(e) tiennent tout de même à rester avec leur partenaire (principal), c’est souvent car ils se préoccupent encore de cette relation qu’ils veulent éviter de briser en plus de se soucier du mal que cela pourrait faire à celui/celle qu’ils aiment (peut-être) encore. D’autres peuvent toutefois plutôt utiliser l’infidélité comme une vengeance afin de faire souffrir l’autre ou afin de provoquer la rupture, alors que le couple est déjà perdu d’avance.



Même si l’on pourrait croire que l’infidèle est celui qui vit le grand bonheur en laissant les autres autour de lui brisés, mais il semblerait que pour la plupart d’entre eux, être infidèle n’est pas si facile. Même si l’adultère n’est plus criminel et que tromper son partenaire est facilité par des sites de rencontres pour infidèles et des entreprises leur fournissant des alibis, la fidélité est encore une valeur assez importante pour que ceux la brisant ressent (souvent) une grande culpabilité. Alors qu’ils souffraient souvent déjà dans le couple (sans que cela soit une bonne raison de faire du mal à l’autre), l’infidélité ne peut pas régler la situation alors que cela cause souvent plus de problèmes à tout le monde. Être infidèle simplement pour la simple raison de faire souffrir les autres est encore pire alors que le sentiment de haine, et même sa satisfaction, ne fera jamais de bien à qui que ce soit (ou sans quoi, eh bien, vous êtes con(ne)s). Quoi faire dans ce cas là? Si vous n’êtes pas heureux dans votre couple, tentez



Tout le monde veut (normalement) éviter de se retrouver dans une situation où son partenaire le/la trompe, et certains signes pourraient être révélateurs d’un risque d’infidélité (sans pour autant être infaillible, la seule véritable technique efficace étant de surprendre son amour au lit avec un autre).
     -Une relation devenue insatisfaisante. Telle que mentionné dans les principales raisons poussant les gens à être infidèles, une relation de couple où tous les besoins ne sont pas comblés pousserait les partenaires à aller voir ailleurs. Alors que cela crée une frustration importante, voir comment l’autre se sent soudainement mieux (alors qu’il n’a pas vraiment de raison d’être plus rassasié), signifie peut-être qu’il est allé se satisfaire ailleurs.
     -Un partenaire qui pense à lui-même avant les autres aurait plus tendance à subir à la tentation, d’être rapidement conquis par quelqu’un qui le fait sentir meilleur en le séduisant et le complimentant, en plus de risquer penser à ses propres sentiments avant de penser à ceux de son amour resté(e) seul(e) à la maison.
     -Un changement d’attitude d’un partenaire, que ce soit une meilleure humeur non expliquée, une envie soudaine de plus se pomponner, de nouvelles activités, un horaire de travail différent, de nouvelles habitudes qui sortent de nulle part… L’autre semble avoir soudainement une vie plus agréable et plus satisfaisante et celui qu’il appelle son amour, pourtant, n’en fait pas partie. Le partenaire peut avoir simplement réussi à être plus heureux de son côté… Mais un problème est toutefois présent s’il n’y est pas seul.
     -Un jardin secret électronique, qui semble bien garder derrière le mot de passe de son cellulaire. Le partenaire reste plus discret sur les textos qu’il reçoit sur son cellulaire, les personnes qu’il contacte sur Facebook, et pourtant, il semble s’y trouver plus souvent qu’à l’habitude. Pas question que qui que ce soit touche son téléphone portable, même si c’était permis avant, et l’historique d’appel ainsi que l’historique des courriels a soudainement disparu. Ou organise-t’il peut-être un anniversaire surprise? Mais étrangement votre fête est déjà passée.
     -Des dépenses inexpliquées, des factures de restaurant de luxe auquel vous ne vous souvenez pas être allé, des nuits (ou des « siestes ») passées à l’hôtel… Il faut de l’argent pour savoir entretenir une relation avec un(e) partenaire, et encore plus pour entretenir une relation avec deux… Vaut mieux vérifier le tout pour savoir si votre amour vous cache peut-être quelque chose.



Mis à part pour ceux/celles qui sont simplement un peu paranoïaque et qui ont engueulé leur partenaire pour avoir fini de travailler une demi-heure plus tard le mois dernier, il arrive que son amour est véritablement infidèle et rendu là, on sait souvent encore moins quoi faire. Il y a tout d’abord bien sûr le choc d’apprendre cette triste nouvelle qui peut amener une importante tristesse et une frustration envers le partenaire infidèle, puis souvent une remise en question alors que le cocu se demande ce qu’il a fait de mal pour que son amour ne suit plus satisfait par lui. Celui/celle qui a trompé doit de son côté, de un, bien sûr arrêter d’être infidèle, reconnaître ses fautes et faire ce qu’il faut pour prouver qu’il aime encore son/sa partenaire et qu’il/elle est prêt(e) à faire ce qu’il faut pour réparer les choses. Si la personne qui a été trompée est prête à pardonner les erreurs de l’autre, il est possible de suivre ensemble ce long chemin vers le pardon qui prendra beaucoup de temps et d’efforts à parcourir en visant à réparer les nombreuses raisons qui ont séparé le couple de cette façon. Toutefois, si l’erreur a vraiment été fatale pour le/la cocu(e) et que l’autre ne sait pas faire ce qu’il faut pour se faire pardonner, il faut savoir s’aimer soi-même assez pour se sortir d’une relation qui n’apportera bien plus de torts que de bien. Un(e) infidèle peut aussi faire le choix de mettre fin à la relation, pour le bien de tous, s’il/elle sait que son erreur ne sera jamais pardonnée, qu’il/elle continuera de faire du mal à son amour en restant avec lui/elle ou que son amour n’est plus assez fort pour continuer de mettre des efforts dans une relation qui ne compte plus autant. Peu importe ce qui arrive, il faut savoir s’en sortir pour le mieux, ensemble ou seul, en ayant pardonné (sans pour autant avoir oublié) et en sachant rester fort plutôt que de rester prisonnier dans le rôle de la victime ou du méchant.



Il y a les trompeur, les trompés… et celle/celui avec qui on trompe, qui est encore souvent trop mis de côté. On les accuse d’avoir détruit un couple, d’avoir volé l’amour de quelqu’un d’autre alors qu’eux-mêmes ne vivent pas pour autant bien cette situation. Ils n’ont même pas la première place, ils ont la deuxième, et lors de fêtes telles que Noël ou la Saint-Valentin, ce ne sont (très souvent) pas eux qui auront la chance de passer la soirée avec « leur » partenaire. Le trompeur dit qu’il finira par laisser sa femme, mais trop souvent, la maitresse attend toujours. Elles se disent qu’il vaut mieux n’avoir qu’une partie d’un homme que de ne pas l’avoir du tout, et souvent sont elles aussi en amours avec quelqu’un qui continue de les faire souffrir. Les amants sont mis de côté, cachés, mis en second plan, et pourtant plusieurs acceptent de rester dans ce genre de situation, d’autres disent même en être heureux. Le rôle d’amant(e) leur offre une position plus libre, une relation sans obligations, une plaisante (pour certains) sensation de risque, et parfois même quelques cadeaux pour les réconforter de leur rôle de second plan. Toutefois, les psychanalystes de leur côté ne sont pas aussi favorables à ce rôle car ce triangle amoureux ferait plutôt référence au triangle œdipien (où l’enfant est jaloux du parent de même sexe qui a plus d’amour du parent du sexe opposé) où la femme du trompeur représenterait la mère et le trompeur représenterait le père, tandis que la maitresse, l’enfant, aurait toujours un rôle distinct du leur.[3]



De cette façon, l’infidélité ne sera jamais une bonne chose pour qui que ce soit. S’il est possible pour un couple de passer à travers cet erreur si chacun est prêt à y investir le temps et les efforts, il reste que personne ne devrait tolérer de se retrouver dans une situation malheureuse sans réagir, soit en tentant de régler le problème avec l’autre, ou en sachant avoir assez de respect envers soi-même et les autres pour quitter cette relation. Et si rester avec une seule personne ne vous convient pas, pourquoi ne pas lire mon article sur les relations libres pour savoir comment être « infidèle » sans faire trop de mal : http://preciousgirltalks.blogspot.ca/2014/05/pourriez-vous-etre-dans-une-relation.html





Question commentaires :
Oseriez-vous vous retrouver un jour dans le rôle de l’amant(e)?




[1] http://fr.canoe.ca/infos/chroniques/jeanmarcleger/archives/2008/02/20080215-091505.html
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Adult%C3%A8re
[3] http://www.psychologies.com/Couple/Crises-Divorce/Infidelite/Articles-et-Dossiers/Infidelite-pourquoi-elles-restent-la-maitresse/4

dimanche 25 mai 2014

Lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres... Et plus.


Pour certains l’hétérosexualité est la seule véritable orientation sexuelles, alors que plusieurs connaissent du moins l’homosexualité, un peu moins connaissent la bisexualité, assez peu connaissent l’asexualité et pour ce qui est des autres orientations sexuelles…? Êtes-vous capables de m’en nommer plus? On sort déjà du « LGBT » alors qu’il reste un très grand nombre d’autres orientations sexuelles très peu connues et représentées auxquelles plusieurs personnes pourraient s’identifier si elles en connaissaient l’existence.  

Qui sont-elles?


Hétérosexualité :
Une facile pour commencer. L’hétérosexualité se caractérise par l’attirance pour un autre sexe, d’un homme envers une femme, d’une femme envers un homme. Souvent considéré comme la « norme », cela correspondrait à l’orientation sexuelle à laquelle s’identifie la majorité de la population.




Homosexualité :
L’homosexualité correspond à l’attirance sexuelle pour une personne du même sexe, un homme envers un autre homme, appelés « gays », et une femme envers une autre femme, appelées « lesbiennes ». Ils se rattachent à la communauté LGBT et, même si ils sont reconnus dans16 pays autorisant le mariage gay, ils sont encore persécutés dans 77 pays où l’homosexualité est encore illégale dont 10 pays où cette orientation sexuelle est punie par la peine de mort.

Bisexualité :
Et on commence déjà à voir des orientations sexuelles moins connues alors que son existence n’est même pas reconnue par tous. Elle correspond à une attirance pour des personnes des deux sexes, hommes ou femmes, mais pas pour autant égale pour les deux sexes. Certains peuvent être plus attirés par les hommes que les femmes, et vice versa, tandis que d’autres peuvent également être attirés de la même façon par les deux sexes. Certaines personnes peuvent s’identifier comme bisexuels seulement pour une partie de leur vie, tandis que d’autres s’y identifieront toute leur vie. Ils se rattachent eux aussi à la communauté LGBT même si, en plus d’être parfois rejetés par la communauté hétérosexuelle, ils peuvent également être rejetés par la communauté gay, acceptants mal qu’ils « jouent d’un côté puis d’un autre ».

Pour mieux comprendre la complexité de ces orientations sexuelles, le chercheur Alfred Kinsey a établie l’échelle de Kinsey permettant de comprendre comment tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir, mais que le niveau d’attirance peut bel et bien varier d’une personne à l’autre.



Asexualité :
Orientation sexuelle assez peu connue qui se définie par une absence d’attirance sexuelle pour qui que ce soit. 1% de la population pourraient s’identifier à cette orientation qui, non, ne constitue pas en un problème hormonal mais en plutôt considéré comme quelque chose de normal. Cette orientation sexuelle est considéré comme le degré « 7 » dans l’échelle de Kinsey, sans pour autant être en lien avec les 6 degrés précédents. Les asexuels sont parfois considérés dans la communauté « LGBTA » (Le A pouvant par contre également correspondre aux alliés) mais restent sous-représentés et peu connus, en plus d’être mal compris puisqu’ils s’éloignent de la norme des personnes sexués et que plusieurs ne comprennent pas qu’il soit possible de n’être attiré par personne.

Pansexualité :
Déjà une orientation très peu connue (au point que mon logiciel de correction ne reconnait pas ce mot) qui est pourtant la cinquième sur cette liste. La pansexualité correspond à une attirance sexuelle pour d’autres personnes, sans considérer le genre de ceux-ci. Pour une personne pansexuelle, c’est vraiment la personnalité qui compte, en plus de pouvoir s’intéresser non seulement aux hommes et aux femmes mais également aux transexuels. Tous les genres sont sur un pied d’égalité et le pansexuel n’aime pas se rattacher aux étiquettes des trois orientations sexuelles les plus connues.

Allosexualité :
L’allosexualité désigne les personnes qui ne sont pas hétérosexuelles, mais plutôt gays, lesbiennes, bisexuelles ou autres. Cela représente ainsi la diversité sexuelle, rassemblée sous un nouveau nom, correspondant au nom anglais plus connu : les « queer ».


Altersexualité :
L’altersexualité correspond à une personne refusant les étiquettes sexuelles qui ne servent qu’à classer les personnes dans des groupes en refusant leur individualité. Les altersexuels peuvent être attirés par des personnes de tout genre mais ne se définissent pas pour autant par cela. De cette façon, ils sont simplement attirés par les personnes qui les attirent, sans avoir à remettre en question leur orientation sexuelle ou sentir le besoin de se ranger dans une case ou correspondre à une norme. Cela représente pour plusieurs une plus grande individualité et liberté face à leur propre sexualité.

Bicuriosité :
De retour vers les termes plus connus, la bicuriosité correspond à une personne pouvant avoir des expériences avec des personnes du même sexe (ou du sexe opposé pour un homosexuel), simplement par curiosité ou envie de tenter la chose, sans pour autant se considérer comme bisexuelle. Cela peut également correspondre à l’hétéroflexibilité ou l’homoflexibilité. Cette « orientation » représente bien comment notre orientation peut plutôt se définir par celle à laquelle on s’identifie et que nous avons toujours la liberté de vivre des expériences différentes, par curiosité ou afin de mieux nous connaître, sans pour autant devoir s’attacher à une nouvelle étiquette.

___Romantisme :
Mis à part le côté sexuel, certains peuvent également se reconnaître dans une identité plutôt rattaché à la romance qu’à la sexualité. C’est une branche de l’asexualité où, même si la personne n’a pas d’attirance sexuelle, elle peut être intéressée amoureusement par une personne de sexe opposé (hétéroromantique), de même sexe (homoromantique), des deux sexes (biromantique) ou sans considéré le sexe (panromantique). Il est également possible de n’être pas non plus intéressé par quelqu’un amoureusement, ce qui correspond à l’aromantisme.

Et oui, il y en a plus :
Et surtout un beau tableau pour résumer le tout.



Alors, plus que ce que plusieurs auraient pu croire n’est-ce pas? Au final, quant à moi, l’identité sexuelle est personnel à chacun et, même si définir certains genre d’orientations sexuelles afin que les gens puissent mieux comprendre leur sexualité, étiqueté les gens ne devraient pas être nécessaire et il ne devrait surtout pas y avoir de norme. Un jour, les gens ne prendront pas pour acquis que la plupart des personnes sont hétérosexuels, ils ne seront plus « déçus » d’être finalement homosexuels, ils ne seront plus confus par le rôle auquel s’identifier. Les gens aimeront qui ils aiment (dans la mesure du légal), sans se poser de question, sans se demander si c’est bien ou non, simplement parce que c’est ce qu’ils sont, c’est ce qu’ils veulent, et que tout est bien comme ça.



Question commentaires :

Que pensez-vous de l’idée selon laquelle tous naîtraient bisexuels (ou pansexuels) et que l’orientation se définirait plutôt simplement par une question de goût?

Pourriez-vous être dans une relation libre?




Suite à l’un de mes récents articles Est passée de célibataire à… (http://preciousgirldiary.blogspot.ca/2014/05/est-passee-de-celibataire-a.html) la relation libre est probablement celle qui a le plus attisé ma curiosité alors que je me suis moi-même demandé si je serais capable de vivre dans ce genre de relation qui mérite certainement d’être évaluée plus en profondeur. Découvrez-la avec moi.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une relation libre? C’est quand deux personnes sont en couple ensemble mais s’autorisent à voir d’autres personnes en même temps.

De façon à bousculer pas mal les valeurs traditionnelles d’un couple… D’où les nombreuses réticences face à ce genre de relation.



Cela peut convenir à ceux qui ont toujours eu des difficultés avec la fidélité et qui préfère être liber avec leur partenaire plutôt que de les tromper dans leur dos. C’est pour les personnes qui veulent s’engager dans une relation, avoir quelqu’un pour eux, sans pour autant manquer d’autres expériences qu’ils n’auront pas la chance de revivre. Ou encore pour ceux qui tiennent à leur liberté, à avoir leur propre vie, mais y laissent tout de même entrer un partenaire plus récurrent, sans se priver de la liberté de se retrouver dans le lit de quelques autres.

Cela ne signifie pas pour autant « couche avec qui tu veux, fais ce que tu veux, je m’en fous ». Les couples en relation libre peuvent s’instaurer des règlements afin d’ajuster la relation selon leurs propres intérêts et besoins. Cela peut être par exemple être de ne pas avoir de relation sérieuse avec quelqu’un d’autre, de ne pas fréquenter les amis de l’autre ou de donner priorité à son partenaire principal avant d’aller voir ailleurs. De plus, avoir la liberté de pouvoir voir d’autres personnes ne veut pas dire que l’autre ira coucher avec tous ceux qu’il rencontre, alors que le nombre de relation peut être assez bas et peu important, et qu’il est même possible de n’avoir rencontrer personne d’autre mais de tenir simplement à sa notion de liberté.
C’est pourquoi plutôt que de se conformer au modèle de couple qui ne convient pas à tous, l’union libre où la communication et le respect sont bien présents, peut mieux convenir aux besoins et aux désirs de certaines personnes.



Une femme décrit d’ailleurs comment une relation ouverte est devenue une liberté qui lui convient maintenant bien mieux :

« Je pense que cette liberté et cette « décontraction » globale nous aide aussi à être en relation libre. C’est lui qui a amené le sujet, assez tôt d’ailleurs, au bout de deux ou trois mois. Il m’a dit « Tu sais, si jamais tu rencontres un mec et qu’il te plaît, tu peux faire ce que tu veux, hein, ton corps ne m’appartient pas et ta sexualité non plus ; par contre si tu veux que moi je sois fidèle, tu me le dis, tu en as le droit ». Et en fait, c’est venu comme une évidence : non, je ne le voulais pas. »[1]

Nous avons grandi entourée de l’idée selon laquelle l’amour c’est le mariage, la fidélité, rester avec quelqu’un pour la vie… Pourtant, parmi tout cela, de nos jour l’amour sait aussi se redéfinir par le respect de l’autre (et de soi), l’honnêteté, laisser l’autre libre d’être ce qu’il est, de faire ce qu’il veut, et de rester à ses côtés tant qu’on l’aime et qu’il nous rend heureux.



Cela sonne bien en théorie mais est-ce aussi bon en pratique?  Pour plusieurs, ce sont des attentes et des besoins qui ne fonctionnent pas entre les deux partenaires, une personne qui s’est engagé alors qu’elle voulait en fait plus ou encore surtout la jalousie.

La fidélité est si souvent montrée comme une valeur fondamentale du couple que même ceux osant s’engager dans une relation libre ne réussissent pas à se l’enlever de la tête et sont mal à l’aise en apprenant les aventures de leur partenaire. De plus, certains risquent d’avoir plus de chance que d’autres à se trouver de nouvelles aventures ce qui peut créer un sentiment d’injustice.
Pourtant, d’autres peuvent également être surpris de voir que cela ne leur fait rien et que la relation libre les rend plus heureux qu’ils ne l’ont jamais été.

Un des problèmes importants est aussi lorsque quelqu’un s’est engagé dans ce genre de relation pour satisfaire l’autre, même si ça ne convenait pas à ses propres attentes et que c’était du moins « mieux que rien ». Avec cela vient de trop grandes idées et une frustration lorsque l’autre rencontre quelqu’un d’autre alors que, même en faisant de même, cela ne taie pas la jalousie. Il vaut mieux s’y engager en comprenant bien la réalité de la situation et en tenant à ce que nos attentes soient respectées, sans quoi la relation n’en vaut pas la peine. Il faut ainsi savoir bien se connaître, savoir sortir d’une relation qui nous fait du mal, et être assez indépendant pour être heureux seul sans dépendre d’une relation qui risque d’avoir bien des hauts et des bas.

Malgré un taux d’échec important (quoi que tout genre de relation a un taux d’échec important), la relation libre a déjà su marcher pour quelques couples qui ont su durer des années. Et encore, même pour ceux pour qui cela n’a duré que quelques mois, cela ne signifie pas que la relation libre a été un échec alors qu’elle a su leur convenir et les rendre heureux pour un certain moment de leur vie.



Bonus : La monogamie est même est très rare dans la nature et la relation libre se rapprocherait donc plus d’une relation naturelle comme le font les autres mammifères.

En fin, après avoir étudié la question, je pense que la relation libre est bien moins pire que ce que l’on aurait cru. Contrairement à la relation traditionnelle, elle est bien plus axée sur les besoins, les désirs et la liberté de chacun, pour savoir convenir à ceux qui veulent se permettre de multiples expériences en ayant toujours quelqu’un sur qui compter. Je ne dis pas que ça marche pour tout le monde, mais pour certains, ce ne devrait pas être un genre de relation à rejeter totalement alors qu’il vaut la peine d’être essayé, lorsqu’elle convient à ce que nous voulons vraiment. Et bon, si on finit par être heureux comme ça… pourquoi pas?




Question commentaires :
Alors, vous seriez prêts à tenter une relation libre? Quelles seraient vos conditions?



[1] http://www.madmoizelle.com/relation-libre-206750

Féministe voilée


Si la menace de l’arrivée de la Charte des valeurs québécoises (ou plutôt la Charte de la discrimination) a récemment réveillé un conflit inutile sur le port du voile et autre signes ostentatoires, elle a aussi réveillé le mouvement des Janettes et de plusieurs autres féministes clamant que le hijab compromet la liberté de la femme et la montre comme inférieure à l’homme. Toutefois, même s’il est vrai que certaines femmes peuvent être dominées par la religion, il reste que de nombreuses autres femmes ont choisi de porter fièrement le voile.


Alors que certaines portent le voile par obligation, vu leur propre religion, celle de leur famille ou de leur pays, d’autres ont bel et bien décidé de porter le hijab par choix. Contrairement à ce que plusieurs croient, porter le voile n’est pas à la base un signe d’obéissance aux hommes mais plutôt comme signe d’obéissance à leur créateur (il n’est pas ici question de débattre sur la croyance en une religion mais plutôt sur le port du voile). Mais cela ne s’arrête pas là, plus qu’une question d’appartenance à une religion, les femmes portent également le voile afin de signifier qu’elles ne sont pas des objets sexuels servant simplement à plaire au regard des hommes et qu`elles cherchent plutôt un prétendant sérieux qui l’appréciera pour sa personnalité et non seulement son physique. Porter le voile est pour elles un signe de modestie, qui mérite le respect et indique qu’un prétendant manquant de sérieux n’a pas intérêt à les approcher car elles recherchent plus que cela. Ce que plusieurs femmes ont pu remarquer lorsqu’elles ont commencé à porter le voile est notamment le regard des hommes qui ne les voient (normalement)  plus comme un objet agréable à la vue, ce qui les sauve de plusieurs commentaires déplacées dont peuvent être victimes d’autres femmes.



Porter des minijupes ou des décolletés peut tout autant être un signe d’oppression que le voile. Il n’est pas mieux d’être esclave du désir des hommes en leur montrant ce qu’ils veulent voir ou en se cachant pour éviter de les provoquer. Ce qui compte c’est d’avoir le choix de faire ce que nous voulons de notre corps sans être imposées à quoi que ce soit. Comme le dit Amber Rehman, une femme voilée et féministe :

« As I became a teenager, I struggled with trying to fit in, because though I was a little feminist at heart, I was still a girl. I had the desire to be pretty, a desire to be liked for my looks. I tried very hard for many years, but I always wondered why girls had to wear less clothing to be attractive while men looked their finest in a three piece suit.  »[1]

Porter le voile est pour elle une façon de respecter les femmes en refusant de se conformer au modèle de « beauté » parfait et sexualisé des femmes que l’on voit dans les médias. C’est une façon de savoir être belle de façon plus modeste et de se faire apprécié pour ce qu’on est à l’intérieur.

Être féministe, c’est se battre pour le droit des femmes, pour qu’elles soient égales aux hommes, qu’elles soient libres de faire leurs propres choix, vivre leur propre vie et celles qui imposent une « bonne » façon de vivre aux femmes en leur disant qu’elles ne devraient pas porter le voile représentent plutôt le contraire du féminisme. Si les femmes peuvent choisir de porter le pantalon ou d’être sexy, elles doivent aussi avoir le choix de porter le voile si elles le désirent afin de pouvoir se considérer comme étant véritablement libres.



De cette façon, que l’on soit nues ou trop habillées,  l’important est que cela soit par choix. Si l’on réagit souvent à celles que l’on dit opprimées par leur voile, on devrait peut-être surtout réagir également à la façon dont les femmes se sexualisent pour les mauvaises raisons. Parce que ce qui est le plus important n’est pas ce qui se trouve sur nos têtes, mais plutôt ce qui se trouve à l’intérieur.

Question commentaires :
Sommes-nous réellement plus libres à moitié nues que voilées?  






[1] http://www.huffingtonpost.ca/amber-rehman/feminism-hijab-canada_b_2808850.html